"Ceux qui sont à Jésus-Christ ont crucifié la chair avec ses passions et ses désirs." (Gal. 5,24)

 

Ordonnance

   Un médecin doit mettre le doigt là où ça fait mal pour poser son diagnostic, afin qu’il démasque la nature du breuvage corrosif qui bloque le processus de la sanctification et fait tourner en rond celui qui s’en délecte. Il doit en même temps insuffler à cet impotent "un esprit de révélation" qui explique la thérapie à suivre pour se tenir droit dans la Parole de Dieu et marcher sur les traces du Seigneur, comme ont appris péniblement à le faire les apôtres, en gardant les yeux constamment fixés sur le Glorifié.

Voici la médication standard à suivre pour l’âme déréglée par le fiel de l’égarement des hommes, pour le fils de la Lumière qui a un comportement enfantin, en particulier pour celui qui claironne sans honte que le Saint-Esprit est devenu le Directeur, le Président de sa vie parce qu’il est béatement satisfait des innombrables bénédictions célestes répandues dans l’espace chrétien au sein duquel il gravite.

Voici ce que cet enfant dissipé devra entendre coûte que coûte pour se soigner, pour ne plus être désobéissant, pour être baptisé comme un apôtre et expérimenter tout l’héritage de la Pentecôte biblique:

Ce n’est qu’en remplissant scrupuleusement toutes les étapes de cette ordonnance, que l’âme de celui qui s’est égaré loin de la Vérité pourra prendre un nouveau départ dans la vie, saisir la grandeur du Dieu Saint, apprécier son infinie bonté et contempler sa gloire comme elle ne l’avait jamais connue auparavant.

Et il est bon de savoir, avant de s’engager dans le Plein Évangile apostolique, que la facture de l’opération chirurgicale pratiquée par l’Épée de l’Esprit dans le cœur de tous ceux et celles qui suivront à la lettre la prescription, ne pourra être négociée auprès du Souverain Sacrificateur et sera fort élevée: "quarante", en mesure d’abstinence, bibliquement parlant.


   Soignez-vous, et vous serez guéris! Faites tomber vos œillères avec le collyre biblique, et vous verrez que vous vous porterez bien mieux que lorsque vous preniez plaisir à raisonner! Telle pourrait être aujourd’hui la lettre de l’Esprit aux églises qui s’estiment plus spirituelles les unes que les autres, sans jamais parvenir à maturité et à l’unité de la foi.

"Sentez votre misère" peut résumer la lettre de Jacques à ceux qui s’illusionnent grandement sur leur degré d’avancement en Christ et qui se laissent emporter par l’impérieuse obligation de s’exprimer, car c’est à partir de cette douloureuse constatation que l’Esprit peut accorder aux propagateurs de points de vue divergents plus de sagesse et d’intelligence spirituelle que par le passé.


   Dernière remarque d’ordre prophétique: L’impact de l’Ordonnance chez ceux qui accepteront d’être corrigés, dépendra de leur réceptivité, de leur bonne conscience, et l’efficacité de son traitement sera directement proportionnelle au degré d’assimilation des paroles de sagesse et de connaissance lues ou entendues.

"Qu’il te soit fait comme tu as cru." (Mat. 8,13)

Nous sommes baptisés en Christ à hauteur de notre foi, en fonction de notre compréhension de Son œuvre, de notre attente et selon la grâce accordée, mais pas au-delà. Philippe, en tant que diacre, fit de grandes choses en Samarie tout en annonçant la Bonne Nouvelle, dit Actes 8, mais ce sont les apôtres, venus de Jérusalem, qui apportèrent dans cette contrée la vie d’En-Haut, afin de bien signifier dans les Écritures où se trouve le salut complet, c’est-à-dire par quelle autorité il est correctement dispensé et peut se répandre en tout lieu. Personne ne peut précéder ceux qui conduisent le troupeau; c’est aux apôtres à ouvrir la voie dans tous les cas de figure.

Seul le respect de l’enseignement apostolique peut élucider nos manquements, prendre en défaut les divagations en vogue et mettre un terme à la dispersion. Tant que l’opiniâtreté de se croire hautement intelligent persistera dans les divers milieux réveillés par l’Esprit, les mots et les visions de la Bible resteront en grande partie, même pour le plus abouti des cerveaux, comme "les paroles d’un livre scellé."

"Quand il n'y a pas de révélation, le peuple est sans frein... Le sot ne prend pas plaisir à l’intelligence, mais à étaler ce qu’il a dans le cœur." (Prov. 29,18;18,2)

La maladie du "Moi, Je...", des controverses et des querelles tenaces qui font ricaner le monde entier se soigne (y compris sur le plan comportemental: Paul, après son altercation avec Marc et le départ de ses assistants -surtout du plus ancien-, perdra finalement sa manie de vouloir tout diriger chez les autres); encore faut-il que ceux qui sont atteints de l’hégémonie du vieil homme veuillent bien suivre à la lettre le remède du divin Médecin, abondamment détaillé dans sa parole, même si son application est des plus désagréables à supporter pour la chair! Mais le ménage doit être fait par le Seigneur, avec énergie, pour que soient chassées de sa demeure sainte les ombres du passé.

"On reconnaît l’arbre à son fruit." est-il écrit en Mat. 12,33. Que devrait-on penser d’un arbre qui trouverait normal de porter sur une branche quelque chose qui ressemble à une pastèque, sur une autre un semblant d’artichaut, sur une autre encore une forme de cacahuète ou de banane atrophiée? On arriverait vite à la conclusion que cet arbre est malade dans ce qui constitue ses entrailles. Il en va de même dans l’univers chrétien. On y trouve de tout, comme dans un bazar, toutes sortes de commentaires, plus rarement ce qui est précieux: les perles de la Sagesse. La maîtrise de soi selon l’homme intérieur est un fruit de l’Esprit qui n’apparaît que s’il est nourri par toute la parole qui édifie, pas seulement par une partie de la Bible. Parvenir à maturité demande du temps, beaucoup de temps passé aux pieds de Jésus à L’écouter. Ce n’est pas sans raison si Paul (le docteur qui explique tout) n’arrive qu’après la formation des autres apôtres et la naissance de l’Église. Il fallait respecter les lois immuables, le fait qu’il y a toujours un processus de croissance dans toute création et que c’est toujours par une intervention céleste qu’il se produit. De plus, il fallait certifier ce qu’est l’exacte doctrine chrétienne, c’est-à-dire que l’instruction complète devait être approuvée par l’ensemble des disciples; voilà pourquoi Paul apparaît plus tard, mais pas des siècles après la Pentecôte pour apporter son immense connaissance des mystères de Dieu. Après eux, il n’y aura donc plus jamais la moindre place pour un nouvel enseignement jusqu'à l'Enlèvement. Quel genre de fruit trouve-t-on dans les divers milieux chrétiens? Le même que celui des envoyés par Jésus ou une variante, une petite modification de leur pensée, une minime retouche de leurs écrits, un très léger changement de ce qu’ils affirment, juste ce qu’il faut pour que l’homme, avec des extraits bibliques bien choisis et les encouragements de l’Illusionniste, prenne la place de la Lumière et bâtisse son église estampillée universelle ou autre encore?

L’esclavage de la lettre conduit à la mort, parce que c’est à travers la révélation de ce qui se cache derrière la lettre que la vie spirituelle peut se répandre. Tous ceux qui bâtissent des systèmes théologiques ou prophétiques avec leurs capacités intellectuelles, obtiendront des pseudo-vérités ou des approximations du message biblique. Voilà pourquoi tant de sectes et d’erreurs doctrinales ont fleuri au cours des millénaires d’étude des Écritures et continuent de prospérer jusqu’à ce jour sous forme de religions. La liste des fixations sur des versets bibliques mal compris est longue, et le résultat, toujours désastreux, est fonction de l’impénétrabilité du divin dessein: Une création en six jours réels, une terre plate, la transsubstantiation, le purgatoire, le baptême pour les morts, l’interdiction relative au sang, les divers cultes complémentaires, les nouvelles interprétations des milieux évangéliques pour compléter l’enseignement apostolique, les découpages de l’Apocalypse selon les calculs des experts en opérations mathématiques, ainsi que bien d’autres recherches pour approcher la vérité, toutes ces tentatives humaines sont responsables des séparations et constituent un blocage pour poursuivre la sanctification, pour parvenir à l’âge adulte et à l’unité. Le seul point commun à toutes ces errances, qui tournent en rond de générations en générations malgré la bonne volonté d’avancer vers la perfection, est le manque d’intelligence spirituelle, parce que l’effort disciplinaire pour acquérir la sagesse d’En-Haut n’a pas été fait (par ignorance, par manque de maturité ou par roideur de cou). À l’heure où un grand nombre de théologiens protestants et de prêtres exorcistes ne croient plus au diable mais relèguent certains comportements dans le domaine de la psychologie, et où l’égotisme devient un mode de vie pour les nouvelles générations à travers les réseaux sociaux, il convient de redoubler de vigilance pour les chrétiens soucieux de respecter la saine doctrine, car plus d’un conducteur n’hésite pas à aller au-delà de ce qu’il a reçu pour manifester son grand fonds d’érudition et créer sa dénomination, avec sa propre confession de foi et son enseignement particulier.

Tout ce qui est perdu en Adam doit être retrouvé pour avoir une relation correcte avec le Créateur. Or, depuis la désobéissance, c’est la mauvaise plante qui a grandi et qui occupe tout l’espace de l’âme humaine. Scier l’arbre de la connaissance du bien et du mal au cœur de son jardin secret avec l’aide de l’Esprit, c’est permettre à l’arbre de vie de se déployer pour qu’à maturité son fruit, la sagesse d’En-Haut, puisse nourrir et embellir celui qui s’est donné la peine de garder en l’état et de cultiver cet endroit particulier que seuls des yeux intelligents peuvent observer. Renverser ce colosse ombrageux qui plonge ses racines jusqu’aux temps adamiques, c’est ne plus souffrir de sa présence et de ses néfastes effets, c’est ne plus tomber dans le piège de ce qui peut parasiter le message biblique. Abattre cet arbre pourri, c’est ouvrir l’accès à la vie spirituelle qui est devant soi pour pouvoir respirer librement, pour pouvoir goûter au repos de Dieu qui s’étend désormais à perte de vue. Et se tenir uniquement au pied de l’arbre de vie, c’est attendre avec sérénité le renouvellement de la création où, cette fois-ci, la justice de Dieu habitera dans sa parfaite observance sans plus jamais connaître la souillure, le moindre rejeton d’orgueil, de suffisance et de vanité en Éden. Demeurer à l’ombre de la Sagesse, c’est être enfin guéri du « Moi, Je… » dominateur, pollueur, saccageur et destructeur.

Oui, l’Écriture est infaillible, également lorsqu’elle atteste qu’après le départ des apôtres, nombreux sont ceux qui, même après avoir été renouvelés spirituellement, chercheront à briller par simple contemplation de leur propre argumentation. Elle est sans compromis à l’égard de la Vérité et certifie que partout où il y a division, il n’y a pas richesse d’expression mais égarement; il y règne non pas la sagesse d’En-Haut, mais un "esprit charnel, terrestre, diabolique." (Jac. 3,15).


   Comment assimiler toutes ces données pour marcher d’une manière qui soit agréable au Seigneur? Dans la Parole, c’est tout simple; il n’y a pas plusieurs clés ni plusieurs systèmes à expérimenter. Il suffit de revenir à la Croix.

Deux brigands furent crucifiés de part et d’autre de Jésus. Les deux, comme toute la foule présente en ce lieu, injuriaient abondamment Jésus, dit Mat. 27,44, à cause de sa faiblesse après tout ce qu’Il avait fait et laissé entrevoir au peuple pour l’affranchir du mal. Mais en Luc 23,39-43, il est écrit que l’un des deux malfaiteurs reconnut son état de pécheur et, se tournant vers Jésus qu’il voyait maintenant innocent, confessa que cet homme juste, cloué lui aussi sur le bois parmi les coupables, était Seigneur d’un royaume dans lequel il voudrait bien entrer. Ce que Jésus lui accorda instantanément sur sa seule déclaration de foi.

Il y a ainsi deux attitudes possibles face à l’incompréhension d’une situation, à la souffrance et à la mort. La révolte permanente, qui regarde aux circonstances et qui n’apporte rien de bon, et la disposition intérieure, qui voit plus loin que les apparences et qui consiste à surmonter l’épreuve pour s’en remettre à Celui qui est parfait en connaissance. La chair ne supporte pas le fait d’endurer des peines, même quand c’est mérité; à la moindre affliction, elle est prête à crier à l’injustice, au scandale et au manque d’amour envers tout ce qui l’empêche de réaliser ses propres aspirations. Cependant, si un chrétien veut grandir en stature pour épouser la vision céleste et se tenir droit dans la vérité, il devra poursuivre la sanctification, et donc le dépouillement du vieil homme, qui appartient au monde révolu. C’est, par exemple, ce qu’expérimenta Job jusqu’à ce qu’il se ressaisisse et qu’il considère que toutes les voies de l’Éternel sont bonnes, y compris les plus humiliantes et les plus inhumaines par lesquelles Il fait passer ses bien-aimés.

Tant qu’un esprit de contestation et de rébellion se manifestera dans une âme régénérée, elle saura que la croix n’a pas accompli toute son œuvre en elle, quelle que soit sa position dans une assemblée, la première ou la dernière place, et quels que soient les charismes qu’elle a reçus par grâce. Le parler en langues ou le don de guérison, qui sont considérés ici ou là comme les signes d’un état spirituel supérieur aux autres, ne sont pas dans la Bible les critères d’une bonne conduite, de l’entrée en Canaan. Les églises traditionnelles, aux pratiques parfois moyenâgeuses mais touchées par le réveil en cours, sont également pourvues de ces dons. Ce n’est donc pas cette onction qui est la marque de la maturité. L’entrée dans le repos de Dieu se caractérise par un test bien précis: le passage sous le feu de l’Ennemi, qui seul permet de révéler les failles de la nature humaine. C’est la fameuse mise en quarantaine, qui affermit le renoncement à soi et qui est obligatoire pour ceux qui veulent être davantage dépouillés des impuretés de la chair. Durant ce temps de jeûne, où tout semble en suspens, il se produit une lutte intérieure jusqu’à ce qu’un approfondissement de l’attachement exclusif à Jésus prenne le dessus, en vue d’une vie plus libre en Christ que par le passé.

Chaque cas est particulier, mais ce qui est sûr, c’est que la résurrection ne précède pas la mort. Cela restera toujours vrai, malgré les nouvelles idées qui propagent la facilité et le bonheur immédiat pour tous, parce que leurs concepteurs ne connaissent que les joies de l’enfance en Christ, qu’ils découvrent à travers les à-peu-près de la saine doctrine dont ils se nourrissent. L’enseignement des apôtres prime sur les discours théologiques qui prétendent faire mieux que le chemin de la croix en proposant tel ou tel raccourci évangélique. Ceux qui vivent un réveil mais qui font un choix dans les textes scripturaires en y ajoutant leur opinion pour compléter les épîtres, que ce soit sur la doctrine des baptêmes ou pour ce qui est du domaine prophétique, vont au-delà de ce qu’ils ont reçu. Ils veulent tout expliquer de suite, selon leur point de vue, avant même d’avoir grandi en stature, avant même d’être allés à l’école de la Sagesse; d’où les divisions qui se multiplient là où la liberté d’expression l’emporte sur l’écoute attentive de l’Esprit. Lui seul donne l’intelligence spirituelle, qui lève le voile sur toutes les difficultés qui déchirent le peuple de Dieu, lorsque la patience et l’obéissance ont fait leur œuvre.

"Par la sagesse la maison est bâtie, et elle est établie par l'intelligence." (Prov. 24,3)

Ce n’est qu’après avoir passé la plus difficile de toutes les tribulations, celle qui mène au deuil, que le cœur est purifié de ce qui déplaît à Dieu, de ses peurs, de ses erreurs et de ses addictions, à hauteur de la sagesse et de la foi accordées par le Seigneur. C’est le douloureux passage de la Pâque qui conduit encore aujourd’hui tout serviteur indiscipliné à la Pentecôte, telle qu’elle a été vécue par les disciples formés par Jésus, car c’est à ce moment-là qu’elle prend toute sa signification au plus profond de l’âme humaine.

Heureux celui qui comprend la prescription ci-dessus et qui s’applique à mettre en pratique tout son contenu!

 
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Voici l'homme

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"Que celui qui est saint soit sanctifié encore." (Apo. 22,11)