"Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe." (Héb. 11,6)
Science
Le mot science est un mot presque magique. On
s’attend toujours à trouver derrière lui une
nouveauté, un apport bénéfique, une sorte de
miracle produit par le génie humain. Il faut
reconnaître qu’en ces temps modernes, c’est le
dernier recours auquel s’accroche l’humanité
pour avancer dans sa quête de la connaissance de
l’univers, les autres ayant perdu leur aura depuis bien
longtemps. Les religions et les spéculations sans cesse
remaniées des intellectuels ont démontré
qu’elles savaient toutes user de la violence pour imposer
leurs certitudes au monde entier, sans pour autant être
indispensables aux sociétés. Comme dit le
poète avec lucidité à propos des idées
savamment concoctées: "Elles font trois petits tours, trois
petits morts, et puis s’en vont; moi qui n’en avais
pas, moi je vis encore."
Aujourd’hui il est admis que la foi chrétienne et
toute expérience personnelle qui s’y rattache, peuvent
s’expliquer rationnellement, si on prend la peine de
considérer de multiples facteurs comme la psychologie,
l'éducation, le vécu personnel, la culture, la
neurologie et les sciences cognitives en général. Par
ailleurs, des millions de gens aux confessions différentes
tiennent le même discours avec la même
sincérité sur leur vérité, en tous
lieux du globe. On est là dans la subjectivité plus
qu'autre chose diront les penseurs affranchis des vieilleries.
Postuler l’existence d’une entité
créatrice surnaturelle (transcendante), de surcroît
différente selon les révélations des
illuminés, ne règle pas le problème de la
fraternité entre les civilisations et s'apparente à
un abandon de la raison, c’est pourquoi le monde
contemporain, éclairé par la science,
préfère se tourner vers des considérations
plus fondamentales, en rapport avec une création "ex
nihilo", et laisse de côté l’hypothèse
simpliste d’un démiurge qui transforma le chaos
primitif en un jardin luxuriant. Le vide quantique fait plus
sérieux aux yeux des chercheurs actuels, car de lui, tout un
univers peut émerger, dont la complexité est
contingente, ce qui signifie que s’il est biocompatible, rien
ne permet d'affirmer qu'il soit biophile.
Ce regard plat, sans hauteur de jugement, qui évacue sans
difficulté la raison d’être de la
réalité, ne peut convaincre les simples
d’esprit, qui pensent que dans un système
compliqué et bien ordonné, la finalité
précède l’action, sinon
l’instabilité s’insinue dans les endroits mal
structurés et le tout se désagrège. Les hautes
équations, qui sont pour eux indéchiffrables,
n’ont pas d’emprise sur leur entendement, si bien
qu’ils n’éprouvent aucune honte à ne pas
s’incliner devant l’évidence scientifique et se
posent encore des questions, du genre: D’où vient le
vide quantique? Pourquoi a-t-il eu l’idée de fluctuer
un jour du bon côté? Comment le processus stochastique
s’y est-il pris pour sortir généreusement de
son immense stock de probabilités, et juste au moment
opportun, tous les coups favorables qui ont permis à la
matière inerte de s’organiser en un cerveau qui
contemple maintenant son ego et qui est sur le point de
s’autodétruire?
Il est à noter que la théorie du Big-bang, que les
observations et les mathématiques semblent confirmer, est
cependant dérangeante pour plus d’un savant, car
encore trop proche du "Fiat lux", qui met en arrière plan la
notion d’infini ou d’éternité.
L’imaginaire des explorateurs des confins du visible ne peut
se satisfaire de cette proximité, aussi il se plaît
à inventer l’existence d’univers
parallèles ou à élaborer des théories
labyrinthiques pour contourner cet embarras et
s’éloigner le plus possible de la description du monde
qu’en fait la Bible. Comme quoi, les motivations peuvent
interférer dans ce domaine qui se veut neutre.
C’est effectivement par la raison et
l’expérimentation que la science progresse.
C’est indiscutable, et elle le fait d’une
manière remarquable. Les découvreurs et les
inventeurs sont même regardés avec admiration, sont
honorés presque comme des surhommes, parce que de leur
encéphale jaillit l’explication rationnelle qui
ôte le voile de la méconnaissance jusque-là
régnante. Avec la science, l’évidence des faits
s’impose. Mais l’évidence est-elle le bon sens?
Il est à remarquer que la réponse qu’elle
fournit aux interrogations de l’homme concerne uniquement les
mécanismes du monde visible, mais pas la cause efficiente de
celui-ci. La persistante énigme sur laquelle bute tout
individu, celle de l’apparition de l’univers, de la vie
et de la conscience (au sens premier, biblique du terme)
n’est pas à la portée des circuits neuronaux de
ceux qui excellent dans cette fascinante sphère qu’est
l’analyse de la matière sous tous ses aspects.
À partir de cette connaissance objective, nombre
d’érudits ont essayé de comprendre les
processus comportementaux de l’être humain pour
modéliser la sélection d’action. Le
résultat n’est pas toujours à la hauteur des
espérances, bien que des spécialistes pensent
être en mesure de déchiffrer toutes les manifestations
du psychisme. En effet, qui, parmi ceux qui sondent les profondeurs
de l’inconscient, a prédit les catastrophes
engendrées par le culte de la Raison à
l’échelle planétaire, comme la dernière
en date, pour n’en citer qu’une, nommée seconde
guerre mondiale? Son expansion foudroyante plongea toutes les
nations dans une folie meurtrière et fit plus de victimes
que toutes les tueries des siècles passés, sans
parler des massacres des civils à travers la Shoah, les
goulags et le largage des bombes atomiques sur de grandes villes
avant que les hommes n’arrivent au terme des dernières
hostilités. Dans leur correspondance "Pourquoi la guerre",
Einstein et Freud discutèrent sur la montée du
nazisme et du communisme, pendant que la Société des
Nations (l’ONU de l’époque),
l’élite des autorités au plan international,
constatait son impuissance et espérait que les peuples
retiendraient la leçon du premier conflit mondial et ne
s’engageraient pas dans une nouvelle guerre. Malgré
leur agitation, aucun diplomate ni aucun de ces deux grands
penseurs ne put saisir le pourquoi de cette tragédie qui
germait dans la tête des dirigeants belliqueux, et encore
moins ce que ces deux idéologies allaient commettre en
atrocités, chacune avec sa rigueur scientifique pour
bâtir une humanité assainie, l’une
"purifiée des parasites de la société" et
l’autre "délivrée de toute aliénation
bourgeoise". On n’arrête pas le progrès, et donc
l’ampleur des carnages méthodiquement
organisés, certes, mais où est l’intelligence
dans cette tendance à l’agressivité et à
la violence? Où est le bon sens dans ce comportement
destructeur et ravageur, aussi haineux que la barbarie de nos
ancêtres? La science sans la conscience (la vraie, pas la
freudienne) est égale à zéro lorsqu’il
s’agit de répondre à la question principale,
celle qui est en rapport avec la sottise humaine.
"Ce n’est pas à l’intelligence
que l’insensé prend plaisir, c’est à la
manifestation de ses pensées." (Prov. 18,2)
"Leur entendement et leur conscience sont
souillés." (Tite 1,15)
Le monde moderne, celui-là même qui a tant
versé de sang depuis qu’il méprise les
avertissements bibliques et qu’il s’attache aux propos
des affranchis de la souillure originelle qu’est la religion,
s’est à présent doté d’une
éthique au sein de sa haute instance mondiale pour
contrôler les agissements des uns et des autres. Il
s’est paré de principes moraux pour paraître
raisonnable à ses propres yeux et devant la planète
entière, comme s’il suffisait de
décréter de belles lois pour bien se comporter
à l’avenir. Son outrecuidance est telle, qu’il
ose même accuser de crime contre l’humanité
toute nation qui prendra exemple sur son passé et commettra
les mêmes méfaits à l’encontre des
populations sans défense. Car du haut de l’aveuglement
de sa sagesse, il s’imagine vraiment que tous les peuples de
la terre vont maintenant lui obéir avec docilité,
changer spontanément leur propre nature et le suivre dans
son paradis artificiel, où les guerres ne sont plus que des
guéguerres sans dommages collatéraux, alors que
lui-même se prépare à passer par un nouveau
cycle de désillusions, encore plus virulent que tous ceux
qu’il a pu concevoir depuis que le progrès
scientifique décuple ses innovations. Les armes de
destruction massive ne rendent pas ceux qui les possèdent
meilleurs que leurs aînés. C’est une illusion
d’espérer que les jouisseurs cérébraux
réussiront à contrecarrer les prophéties de la
Bible, du seul livre qui renferme la science exacte, celle de
l’invisible, et de croire qu’ils pourront régner
sur tous les continents dans une douce harmonie sans
référence biblique ni christique. Aucun siècle
ne s’est déroulé sans aucun conflit; bien au
contraire, le graphe des souffrances que les
générations précédentes se sont
infligées pour arriver à une paix fragile, est une
courbe à croissance exponentielle depuis qu’une partie
du monde pratique la révolution intellectuelle et
industrielle. La malédiction biblique qui pèse sur
l’homme qui s’élève au-dessus de tout,
jusqu’à atteindre la plénitude de
l’insolence envers le vrai Dieu, deviendra un jour une
évidence pour tous au grand désarroi de ceux qui
auront participé au bouleversement universel.
Tout ce que l’homme fait, est à
son image. Il est toujours animé d’une bonne
volonté à court terme, mais il fait essentiellement
de mauvais choix, aux conséquences désastreuses, par
la suite. La science n’échappe pas à la
règle. Seule une partie de l’humanité vit dans
le confort moderne, et elle ne peut en profiter qu’en
exploitant les plus faibles et les plus miséreux qui sont
peu écoutés par ceux qui accumulent des millions de
bénéfice. Ce que les favorisés acceptent de
partager avec le reste de la planète, ce sont les
déchets de la société de consommation, qui
sont volontiers expédiés partout dans le monde. Le
plastique, qui a envahi l’environnement contemporain, ne se
dégrade pas mais se décompose en fines particules qui
infestent les océans, tout comme la propagation des
résidus des médicaments, des pesticides, des
molécules radioactives, des produits chimiques industriels
et de tant d’autres détritus de
l’activité économique. Et que dire de la
pollution atmosphérique? Quelques scientifiques ont beau
avertir les instances internationales de la gravité de la
situation, celles-ci font juste ce qu’il faut pour tenir
compte des intérêts de chaque pays et contenter tous
les gouvernements. Où est donc la sagesse si
l’humanité s’empoisonne plus rapidement
qu’autrefois avec les dernières acquisitions high-tech
que procure le savoir? Combien de générations futures
pourront-elles encore vivre dans un environnement de plus en plus
saccagé pour produire toujours plus avec le meilleur
rendement, au nom du dieu Dollar, afin de satisfaire une
poignée de profiteurs au détriment du plus grand
nombre?
Les espèces animales sont le premier signe de
l’extinction de la vie: elles disparaissent ces
dernières années plus rapidement que jamais, et la
morale corrompue des temps actuels, qui est orientée vers la
mort puisqu’elle prêche le dérèglement en
toutes choses, surtout sur le plan des mœurs, en est le
moteur. Elle incite l’homme, pour la gestion de son milieu,
à ne pas se conformer aux lois naturelles pour "faire de
l’argent" et va même jusqu’à
l’encourager à rejeter tout effort qui
l’ennoblit, comme le mariage, l’observance de la
fidélité et le respect de la vie humaine, aussi
faible soit-elle, pour qu’il adopte les pratiques les plus
excentriques qui sont à la mode, avec, bien
évidemment, la complicité de ceux qui
prétendent avoir pénétré tous les
arcanes de la psyché. Enfin, cette même morale
dépravée s’est insinuée dans les centres
de recherche les plus pointus pour étendre son rayonnement
et sa nuisance. La manipulation des tissus embryonnaires laisse
entrevoir de grands profits pour les laboratoires qui n’ont
pour ambition officielle que de vouloir corriger la nature, la
gloire d’être le premier à réaliser
l’exploit pousse les chirurgiens à tout essayer pour
transplanter des têtes, seulement pour venir en aide aux
grands infirmes, comme ils disent, et les inventeurs d’engins
de destruction attendent avec impatience qu’un apprenti
sorcier mette au point une race d’humanoïdes dociles
pour que les militaires, toujours soucieux de préserver la
paix, puissent se livrer à leur occupation favorite sans
être inquiétés par l’opinion
publique.
A cela s’ajoute le contexte politique, qui ne fait
qu’aggraver la situation. Si on laisse de côté
les fréquentes querelles relatives aux limites des
frontières, il y a un fond permanent qui pèse sur
l’ensemble des peuples et qui les pousse à agir en
fonction de leur histoire.
Si les hommes de science pensent venir à bout de tous ces
cloisonnements, avec leurs défis économiques et
écologiques, et s’ils se sentent capables de
bâtir un consensus universel, afin de libérer les
consciences et d’inaugurer l’ère des
béatitudes, l’entrée au paradis terrestre
grâce au facteur de rapprochement entre les hommes que sont
les recommandations de la Raison, ils ont devant eux une bien
lourde tâche et se font beaucoup d’illusion sur
eux-mêmes, car ils se voient bien plus grands qu’ils ne
le sont en réalité. Cet avis péremptoire vient
directement de la Parole de Dieu, qui ne se gène pas pour
exprimer toute son horreur de la sagesse d’en bas.
La science, qui est dépourvue de tout jugement sain, ne fait
que conduire l’humanité à sa perte en
accélérant la dégradation de son habitat et en
amplifiant ses moyens d’anéantissement,
par-delà ses innombrables prodiges qui séduisent
toutes les nations. Oui, grande est la Science des hommes!
Admirables sont ses inventions, sans cesse renouvelées! Y
a-t-il au monde quelque chose qui lui est semblable? Rien ne peut
l’égaler sous les cieux depuis
l’émergence de la pensée, et la dilatation de
la boîte crânienne de l’homme laisse
espérer encore des merveilles insoupçonnées!
Son rayonnement et l’enthousiasme qu’elle suscite
à l’échelle mondiale sont tels que le revers de
la médaille passe au second plan: L’effet
négatif commence lentement à l’emporter sur
l’effet positif, même s’il est difficile de le
reconnaître pour la majorité des peuples, qui
espéraient tant du savoir qu’elle répand dans
sa bienveillance après des lustres et des lustres de
somnolence. Cette éblouissante déesse, devant
laquelle tout individu succombe à son charme, brille
intensément de son splendide feu d’artifice
jusqu’à ce jour; nul doute que le bouquet final sera
sans pareil.
Croire que l’Homme pourra s’en sortir par
lui-même avec de nouvelles théories et leur
unification, ou qu’il pourra fuir un jour sur une autre
planète pour essayer de faire mieux qu’ici-bas, en
attendant que des extra-terrestres veuillent bien venir le sauver
pour l’emmener vers la civilisation du bonheur, c’est
un droit que s’accordent les plus optimistes des humanistes.
Mais ils ne pourront pas nier que les prophéties bibliques
avaient mis le monde en garde du risque encouru en demeurant dans
le rejet de leur message.
Voir le bien mais faire le mal, telle est la
condition de l’être humain, dit la Bible depuis des
millénaires. Aurait-elle raison? Et dans ce cas, puisque
c’est le seul livre à dire la vérité et
à dénoncer l’orgueil qui caractérise
ceux qui se prennent pour des lumières, écarter le
Dieu de la Bible de la scène publique n’était
sûrement pas la bonne solution à prendre, comme
l’ont fait, il n’y a pas si longtemps encore, les
révolutionnaires et les philosophes, et comme le font
à présent les politiciens et les plus prestigieuses
sommités de la planète.
Peut-on vraiment conférer à la Bible un
caractère de vérité au plan spirituel si par
ailleurs elle n'est pas fiable au plan scientifique, puisque,
lorsqu’elle fut rédigée, les hommes avaient une
vision partielle du monde, juste une terre entourée
d’un abîme et un ciel qui tourne? Quant à la
notion de l’écoulement du temps, ils en étaient
totalement dépourvus; tout juste pouvaient-ils concevoir un
monde âgé de quelques milliers d’années.
Ce n’est que tout récemment que l’on a saisi que
l’univers et son contenu ont suivi les mêmes stades de
croissance que ceux par lesquels chaque individu doit passer pour
parvenir à maturité. Il y a là une
unité des lois naturelles de l’infiniment petit
à l’infiniment grand qui laisse songeur. Pour aborder
ce décalage entre la Parole de Dieu et les avancées
du monde moderne, il faut avant tout être au clair sur deux
points:
Qu’on le veuille ou non, même si cela est
insupportable pour les Négateurs de Dieu, la Bible tient un
langage imagé et s’exprime aussi en paraboles, afin
d’enseigner ceux qui ont de l’intelligence et de
détourner ceux qui sont esclaves de la lettre des perles de
la sagesse qu’elle renferme. C’est ainsi et pas
autrement. Il y a donc des efforts spirituels à fournir, des
pièges à éviter, des obstacles à
contourner si l’on veut rester debout et marcher droit dans
la vérité, toujours en regardant devant soi. Les
choses difficilement compréhensibles doivent parfois
être laissées en arrière, car le
chrétien sait qu’il aura un jour tous les
éclaircissements nécessaires dans la lumière
éternelle de son Sauveur.
Cependant, malgré leur grande imperfection, les tentatives
humaines pour essayer d’appréhender
l’organisation du monde ne doivent pas être
négligées et encore moins rejetées. Il est
même très intéressant de les confronter aux
écrits inspirés pour voir ce qu’il en est de
leurs déclarations et mesurer ainsi leur degré
d’avancement. Il est donc légitime de comparer les
diverses opinions, comme celle de la Bible avec celle de la
recherche actuelle, pour en déduire laquelle des deux
résiste mieux au bon sens. Le concordisme n’est pas
une maladie honteuse, comme le déclarent les docteurs de ce
siècle, les intégristes athées, qui ont
peut-être peur de découvrir leur propre corruption
à force de se rapprocher du texte de la Genèse.
C’est un devoir moral qui permet de mettre en relief la
conception de l’univers selon la Bible, qui est immuable et
correctement agencée pour son époque, tandis que
cette même obligation de vérité
révèle que l’homme raisonnable change
d’avis au gré des supputations des explorateurs, mais
que la cohérence de ses propos s’améliore
grâce aux moyens d’investigations toujours plus
sophistiqués. A l’heure actuelle, qu’en est-il,
courtement, de ces deux points de vue?
Il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas reconnaître que les deux récits ont de nombreuses similitudes, chose qu’il est impossible d’observer avec les autres livres religieux. Dans les deux cas il y a bien un commencement, un vide agité par une grande puissance, comme un océan le fait sous la force du vent, puis l’apparition de la matière dans l’espace infini qui surgit du néant, et pour finir l’émergence de la vie sur le support matériel, avec le règne végétal et animal, dont le développement s’opère de manière progressive, des êtres les plus simples vers les plus complexes.
La science, qui n’est que le reflet de
l’activité du cerveau s’attachant au Comment
sans discernement, conduit à petit feu la planète
à l’asphyxie générale, sans que personne
ne remette en cause les bienfaits qu’elle prodigue. Cette
passivité consentante du suicide collectif vient du
conditionnement des peuples qui ont accepté
d’être conduits dans la nouvelle croyance qui
prône l’universalité du Néant en toutes
choses. Et les adeptes de ce message négatif sont bien
talentueux pour pratiquer l’hypocrisie, car ils ont
l’art et la manière pour apparaître comme des
instructeurs pleins de bonté, qui ne cherchent que le
meilleur pour tout un chacun, quelle que soit son extraction, alors
qu’ils abreuvent l’humanité
d’argumentations totalement invérifiables mais
mélangées à des données
irréfutables, si bien que les ignorants ne peuvent que
céder sous le poids de l’habile démonstration,
sans équivalent dans l’histoire des
civilisations.
En effet, au lieu de tirer la leçon du rapprochement de la
science avec les textes scripturaires, les savants
s’obstinent encore à faire l’inverse et vont
même beaucoup plus loin dans leur entêtement. Il est
triste de constater que des penseurs modernes ne se contentent pas
de poser en toute honnêteté les problèmes
qu’ils rencontrent, mais qu’ils s’autorisent
à répondre au Pourquoi selon leurs propres
convictions, en ayant recours à des concepts sans fondement,
non prouvés et orientés, qui représenteraient
le ressort et le dessein de la création, et qui autrefois
portaient le nom de divinités. Si aujourd’hui Dieu est
banni de la conscience collective au profit de l’Homme-dieu,
de celui qui s’élève au-dessus de tout, parce
qu’il sait tout depuis que la science l’a
épaulé dans sa conquête du monde, c’est
dû au fait que les ennemis du christianisme se sont servis de
la connaissance visible pour mettre à mort la pensée
de l’éternité dans le cœur des hommes. Et
qu’en est-il des nouvelles idoles que les fils d’Adam
acceptent volontiers de servir sous l’autorité
scientifique mais que leurs ancêtres ne
vénéraient pas, parce qu’ils n’en avaient
jamais entendu parler et qu’ils avaient chassé le
paganisme de leurs sociétés?
Si les théoriciens, après avoir longtemps erré
et dépensé beaucoup d’argent en instruments
pour analyser leur environnement, ont fini par s’accorder sur
une proposition qui évoque la séquence de
l’apparition de la matière et de la vie inscrite dans
la Bible, avec au commencement un vide agité
énergiquement, suivi des trois règnes,
minéral, végétal et animal, dans le même
ordre (avec la végétation en premier, suivie des
êtres vivants, les poissons dans l’eau, les oiseaux
dans le ciel, les animaux sur la terre et l’homme en
dernier), il y a cependant un écart considérable sur
la source à l’origine de ce que l’on nomme la
réalité. Le contraste est flagrant entre ces deux
approches du mystère de la vie.
En toute objectivité, il faut une foi aveugle pour
adhérer à l’un, et une foi intelligente pour
accepter l’autre. Avec un peu de bon sens,
l’évidence apparaitra...
Le concordisme est ainsi fort instructif. Il démontre que
l’homme dépourvu de tout repère
intérieur, en s’appuyant sur la Raison et en
persévérant dans ses tâtonnements, peut arriver
à adopter la même ligne de pensée que celle qui
se dégage des six paliers décrits dans la Bible, mais
sans plus. Ceux-ci portent le nom de jour, parce que chaque
intervention de l’Intelligence en personne permet à la
création de faire un pas de plus vers la perfection, donc
vers la Lumière, le septième degré
étant celui du repos de Dieu. C’est là que
l’Éternel confie son œuvre à
l’homme pour qu’il la garde et la cultive, sous les
directives de la volonté divine, tel un ambassadeur qui
jouit de tous les pouvoirs de celui qu’il représente.
Cette dernière marche qui met la créature et son
Créateur en communion, pour le plus grand bonheur de
celle-ci, qui donne la vision des choses d’En-Haut, est
totalement inaccessible à celui qui pratique le culte de
l’ego. Il reste donc encore un petit effort à faire
aux ingénieux inventeurs égarés loin de la foi
chrétienne pour accéder à la connaissance
suprême, celui de prendre au sérieux la parole de
Dieu.
Une question se pose à présent: Et si la science
n’apportait pas l’évidence des choses, mais une
manière de voir la nature, une façon d’en
appréhender les phénomènes? Les
astrophysiciens sont arrivés à la conclusion que
seule une fraction de la matière est accessible aux
instruments de détection. L’image de l’univers
donnée par les savants vient des théories en cours,
qui sont conçues par le cerveau, c’est-à-dire
par les mêmes mécanismes qui font prendre conscience
à l’homme de ce qu’il est et de ce qui forme son
milieu. Or les neurologues ont également remarqué que
dans l’activité cérébrale, seul un
faible pourcentage vient de ce que perçoivent nos sens, le
reste n’est qu’une circulation d’informations
fort complexe, le travail de toutes les zones de
l’encéphale pour obtenir la représentation de
notre environnement. Rien ne prouve que le résultat du
fonctionnement neuronal, qui repose sur l’analyse des
activités métaboliques et électriques, soit
l’exacte réplique de ce qu’est la
réalité, comme c’est le cas pour
l’exploration du cosmos, où
l’interprétation personnelle essaie de compenser le
manque de renseignements. S’il en est ainsi, s’il y a
un décalage entre le réel et le produit de la raison,
alors l’individu a une vision bien restreinte du monde qui
l’entoure. Il se pourrait qu’il soit plongé dans
un champ d’énergie, qui oscillerait sans cesse
à la manière des ondulations de la surface d’un
liquide, et que l’entendement ne ferait que reconstituer en
trois dimensions tout un espace sur la base des fluctuations de cet
abîme sans limites qu’il peut prendre en compte dans
son calcul mental. L’homme se situerait par conséquent
dans un plan qui dépasse ses critères de jugement, et
tout ce qui existe ne serait qu’une simple projection sur
grand écran, une sorte d’hologramme qui apporte un
relief et la notion de durée aux données brutes, pour
qu’apparaissent et les choses et le temps. Les techniques
récentes qui permettent de se déplacer dans un monde
virtuel avec le ressenti des stimuli corporels, donnent une
idée de la recherche en cours. Mais cette sorte de
réflexion est fort gênante pour les amateurs de
logique pure, car elle aboutit à poser l’existence
d’un projectionniste qui a tout organisé, les
tâtonnements du Hasard ne pouvant pas déboucher sur un
tel agencement, même avec la bonne volonté de
reproduction des autres divinités des temps modernes, comme
le couple de dames porteuses, Nature et Évolution, que
fréquentent les meilleurs docteurs de ce siècle.
Là aussi, il y a un sérieux problème pour ceux
qui veulent s’instruire par eux-mêmes. Cependant un
raccourci peut être trouvé: Il suffit de
s’adresser directement au Concepteur pour Lui demander ce
qu’il en est exactement de son œuvre. C’est
là que commence la Bible, en décrivant par le menu ce
qui compose la structure de l’invisible, non pas celle de ce
monde tangible, mais l’autre, celle de l’homme et de la
création faite pour durer.
Pour quiconque a un peu de bon sens, une
évidence s’impose à ce stade: Il ne suffit pas
de posséder de la matière pour faire un monde, comme
le clame le prétentieux, celui qui s’attache à
la superficialité des choses et qui en déduit le
mobile grâce aux fabulations de l’esprit, qui sont
pathologiques chez l’adulte. Honorer les dieux modernes, qui
ne sont plus des éléments de la nature ni des
personnages mythologiques, mais qui sont de purs concepts, comme
ceux érigés par la communauté scientifique,
c’est régresser aux temps anciens où
l’humanité n’était pas suffisamment
mûre pour recevoir la révélation finale;
c’est faire un pas de géant dans l’aveuglement
et l’endurcissement du cœur, c’est retourner
à l’obscurantisme en balayant tout le passé
pour assoir le paradigme des athées sur le trône de la
sagesse, c’est démontrer que l’on a fait le
choix rationnel de se croire immensément plus important que
ce que l’on est en réalité, c’est se
prosterner avec jubilation devant son nombril, c’est, en
vérité, consacrer son temps et tous ses efforts
à rater sa vie.
"Que sert-il à un homme de gagner tout le
monde, s’il perd son âme?" (Marc 8,36)
"Il faut que l’apostasie soit
arrivée..., et qu’on ait vu l’adversaire qui
s’élève au-dessus de tout ce qu’on
appelle Dieu ou de ce qu’on adore." (2 The. 2,3)
La déliquescence de l’Occident, le fait que les
nations qui le composent soient à bout de souffle et que ses
démocraties s’étiolent parce que chacun croit
avoir son mot à dire, comme ce fut le cas dans le
passé lorsque les anciens voulurent s’élever,
mais en vain, vers l’absolu par la puissance de leurs
raisonnements, est caractéristique d’une
dégénérescence et témoigne que le mal
prévaut sur le bien. Comme une cellule cancéreuse
prend son autonomie par rapport à ses voisines, puis se
multiplie anarchiquement avant d’envahir tout
l’organisme, ainsi en est-il de l’arrogance de
l’homme livré à lui-même. Le peu de
vérité biblique acquis sur le vieux continent a
été violemment combattu, d’abord par la
religion qui se veut universelle, dont les représentants peu
éclairés s’attachèrent fortement au
pouvoir temporel, à la luxure et à l’argent,
ensuite par les libres-penseurs et les révolutionnaires qui
cherchèrent à nettoyer, au fil des
générations et avec leurs idéologies aux
méthodes musclées, la planète de toute trace
de la Bonne Nouvelle pour instituer un humanisme aux normes
scientifiques. Le principe de précaution inventé par
les sages d’aujourd’hui, qui affirme que toutes les
religions sont respectables mais qu’aucune n’a le droit
d’interférer dans la vie publique, domaine
réservé aux intellectuels neutres,
débarrassés de toute subjectivité, est la
preuve irréfutable que les savants des derniers jours sont
dépourvus du discernement du vrai et du faux, et que
l’enclenchement des dernières prophéties
bibliques est sur le point de s’opérer.
Afin de combler le vide laissé par l’absence
d’un Créateur, les adeptes du culte de la Raison
durent faire preuve d’imagination pour légitimer la
substitution de l’Homme à Dieu et accompagner les
peuples dépouillés de leur crédo dans leur
transfert vers les choses concrètes et plus prometteuses en
satisfaction immédiate. Cela prit du temps, mais la religion
freudienne s’est finalement imposée comme la religion
scientifique, et l’essentiel de l’humanité bien
rééduquée y adhère sans restriction. Il
faut dire que sa foi est simple et aiguise la curiosité, car
elle fait une fixation sur un point bien précis, la notion
de plaisir, à laquelle est fortement lié le
désir sexuel. De plus, elle veut tout comprendre sous cet
angle, elle se borne à tout expliquer de cette façon,
si bien que les disciples n’ont plus qu’à
confier leur sexualité entre des mains expertes pour
espérer atteindre le bonheur psychique situé
au-delà des normes anciennes: "La théorie
psychanalytique admet sans réserves que
l’évolution des processus psychiques est régie
par le principe de plaisir... La psychanalyse nous a appris
à reconnaître le lien intime unissant le complexe
paternel à la croyance en Dieu; elle nous a montré
que le dieu personnel n’est rien d’autre,
psychologiquement, qu’un père transfiguré... Il
n’est pas difficile à travers l’examen
psychanalytique des névroses de reconnaître dans
toutes les adhésions à des sectes ou
communautés mystico-religieuses ou philosophico-mystiques,
l’expression d’une recherche de remède indirect
contre toutes sortes de névroses. Tout cela se rattache
à l’opposition entre tendances sexuelles directes et
tendances sexuelles entravées." Le père fondateur de
cette croyance basée sur la libido et ses diverses
expressions, avait de toute évidence une confiance
inébranlable en son génie créateur. Il prit
tout simplement son point d’observation pour le centre du
monde, comme le firent les premiers astronomes lorsqu’ils
essayèrent de décrire le déplacement des corps
célestes avant l’arrivée de la lunette, comme
le font encore les physiciens à travers la matière
baryonique pour tenter de se représenter la partie obscure
et incalculable de l’univers. Il ne suffit pas d’avoir
quelques bribes de connaissance objective et d’être
cohérent dans ses raisonnements par rapport à son
interprétation personnelle pour affirmer que l’on
possède la science dans le domaine étudié.
Prendre du recul dans sa manière de procéder et avoir
le courage de se remettre en cause, est indispensable pour
progresser en recherche scientifique. C’est ce que ne sut pas
faire l’inventeur de la psychanalyse, qui construisit tout
son système sur une idée obsédante, en prenant
grand soin d’évacuer de ce qu’il appelle la
conscience tout enseignement biblique concernant l’âme
humaine. Il ne put que communiquer une dynamique en rapport avec la
liberté sexuelle à des myriades de penseurs en
transit sur la planète, qui ne savent pas pourquoi ils sont
là et qui ignorent toujours où ils vont malgré
leur lourd bagage intellectuel. À présent, le monde
entier est grandement reconnaissant à ce consciencieux
docteur, grand spécialiste de la destruction des valeurs
judéo-chrétiennes, d’avoir
éradiqué toute trace d’un père
céleste plein de respect, de bonté et d’amour
envers son unique créature faite à son image, et
d’avoir anéanti toute morale, surtout celle de la
Bible, la plus "névrosante" de toutes, pour que
l’individu puisse enfin jouir à son gré de son
court séjour terrestre que Monsieur Hasard et Dame Nature
ont daigné lui accorder dans leur grande mansuétude.
Toute sa vie, "l’explorateur de l’esprit", comme il se
nommait, fit son devoir de scientifique avec servilité:
conduire l’humanité à la mort en se servant
d’une partie de la réalité pour faire valoir
son opinion et supplanter la vérité.
Ceux qui n’ont aucune consistance spirituelle mais qui
occupent la première place pour porter des
allégations mensongères à l’encontre de
la Parole de Dieu, tomberont de haut sous peu et ne s’en
relèveront pas. Car l’imposant temple international de
l’Homme-dieu, de celui qui n’aspire qu’à
la jouissance cérébrale à travers ses
endorphines sécrétées lors de
l’élaboration de ses argumentations logiques, cet
extraordinaire édifice que l’humain qui se dit
intelligent a bâti selon ses propres normes et qui
reflète la modernité avec ses courbes
épurées par les formules mathématiques les
plus complexes, cette prestigieuse structure uniquement
composée de concepts vides de sens a beau
s’élancer jusqu’aux cieux et étendre son
ombre sur tous les peuples, il n’en demeure pas moins vrai
que la belle et grandiose tour du génie humain sera mise
à bas et que ses technocrates connaîtront la frayeur
devant l’horreur de ce qu’ils auront engendré.
Alors, dans la stupeur, la douleur et l’angoisse de quoi
demain sera fait, ils comprendront trop tard qu’on ne se
moque pas impunément du Dieu vivant et vrai. Tous ceux qui
auront vomi leurs insanités sur la Bible resteront en dehors
du séjour de la Lumière et connaîtront le
règne de la mort pour l’éternité.
"je vois des hommes comme
des arbres." répondit l’aveugle, à
moitié guéri, à la question de Jésus,
est-il écrit en Marc 8,24. C’était un
progrès par rapport à son état
antérieur, mais il était insuffisant pour voir tout
distinctement. Une seconde intervention de Jésus fut
nécessaire pour le libérer totalement de sa
cécité, plus précisément de la vision
déformée qu’il avait de ses semblables.
La science des hommes a beaucoup progressé en connaissances
extérieures, et si elle s’en glorifie, c’est
parce qu’elle ignore ce qui rythme les pas des nations. Elle
est sûre maintenant que l’évolution humaine ne
s’est pas faite en ligne droite, qu’il y a eu de
nombreuses tentatives d’amélioration issues d’un
tronc commun, qui, elles-mêmes, ont donné naissance
à une multitude de branches, lesquelles, à leur tour,
se sont ramifiées, pour finalement disparaître les
unes après les autres et laisser la place à la
lignée la plus aboutie d’entre elles. Le grand arbre
généalogique, avec ses subdivisions qui ressemblent
à de petits arbres, est désormais inscrit au
patrimoine du savoir universel comme le
chef-d’œuvre d’un certain Monsieur Hasard, selon
la rhétorique des sages de ce monde. Ils sont fiers de leurs
travaux, parce que personne ne peut nier leurs découvertes
ni prouver que la matière n’a pas la capacité
d’engendrer la vie. Personne, sauf Jésus, dit
l’Écriture; sans son aide, qui révèle le
pourquoi de la création, il est impossible de tout savoir
sur l’être humain, sur son rôle ici-bas et son
devenir après la mort. Se servir de l’analyse de
l’objet pour faire valoir ses supputations sur le sens de
l’univers, c’est faire de l’art divinatoire,
façon hypocrite.
Il convient de le dire et de le redire: L’Homo sapiens actuel
a bien nettoyé son cerveau de son Surmoi encombrant,
lointain héritage de croyances et de morales des premiers
hominidés, accidentellement apparus après des
mutations et une heureuse recombinaison de chromosomes
d’espèces animales voisines, et a dorénavant
placé toute sa confiance en lui-même, dans ce
qu’il perçoit à travers la Raison. Pour arriver
à ses fins, il a férocement combattu
l’enseignement placé en travers de son
irrésistible ascension, qui lui rappelle qu’il est
incapable de se voir tel qu’il est en cherchant au-dehors ce
qu’il ne peut trouver qu’au-dedans de lui-même,
à condition de venir sous la lumière qui
éclaire tout homme intérieurement et qui
réveille la conscience (pas celle des psy) voilée
depuis la nuit des temps. L’homme naturel ne peut admettre
cela spontanément, il ne peut envisager un seul instant
qu’il s’est réellement trompé de route,
parce que l’orgueil qui le gouverne a horreur du vide. Il
refuse de reconnaître que ses assemblages
d’évidences et de spéculations sont inefficaces
pour le rapprocher du bien. Il lui est impensable de descendre de
son piédestal et de confesser publiquement son échec,
car il est persuadé d’incarner l’intelligence,
et sa gloriole en souffrirait trop; voilà pourquoi il
résistera jusqu’à ses dernières forces
à la vérité, mais il sera bientôt
précipité du haut de son perchoir, de son arbre de la
connaissance, à la cime duquel il faisait resplendir toute
l’estime qu’il avait de lui-même.
Néanmoins, la Bible ne se ferme pas sur
l’aspect négatif du fiasco humain, de cette chute
vertigineuse vers la faillite du monde alors que la bonne
volonté était présente au départ. Ce
livre est en fait le plus optimiste qui soit, et surclasse
même tous les livres de science-fiction qui font rêver
à d’autres univers où les gentils finissent par
terrasser les méchants animés par des forces obscures
et maléfiques, mais au prix de terribles sacrifices.
Toutes les civilisations ont aspiré à un autre monde,
où le temps et la vie s’écouleraient dans la
joie, la paix et le bonheur absolu, et tous les peuples ont
ardemment cherché le moyen de gagner le Ciel, d’entrer
au paradis par leurs propres méthodes; mais voilà,
tous ont échoué. La culture contemporaine du
Néant considère que cette sorte
d’évasion de la sinistrose ambiante n’est
qu’un relent de l’inconscient chez les êtres
primitifs ou mal formés, et se contente de nourrir les
jeunes esprits de combats spatiaux virtuels dont l’issue est
déjà connue: l’Homme sort toujours vainqueur
des puissances intergalactiques nuisibles, comme il a su triompher
de la religion.
N’en déplaise aux athées cultivés qui
ont épuré l’Occident de toute croyance, et donc
vaincu le Dieu des chrétiens dans le subconscient de
l’homme moderne, la Bible enseigne que la pensée de
l’éternité est un désir légitime
qui vient du plus profond de l’âme, et fait beaucoup
mieux que ce que les auteurs d’anticipation peuvent
conjecturer sur l’avenir, parce qu’elle décrit
ce qui est en train de se passer du côté de
l’invisible, depuis les temps adamiques, et ce qui va
bientôt arriver.
Un parasite, une entité, une sorte d’extra-terrestre,
un esprit démoniaque que l’Écriture nomme
Satan, fit tomber un jour l’être humain dans un
piège. Depuis lors, l’homme a connu un changement de
statut et considère sa nouvelle condition, pleine de
mésaventures, avec ses tribulations et ses maladies, comme
normale, comme faisant partie des cycles du renouvellement de la
nature, qui sait se montrer cruelle en maintes occasions.
En effet, le but de cet ange déchu est de s’implanter
dans l’âme humaine pour la mener à sa perte,
parce que cet être abjecte ne supporte pas que la
dernière créature du règne animal soit
façonnée pour revêtir la lumière
céleste, comme Dieu. L’ennemi de l’homme, le
diable, est un violeur. Il n’a aucun respect pour le plan du
Créateur; il éprouve même une haine
éternelle pour l’œuvre que la Sagesse a
entreprise, et donc pour tous ceux qui participent au divin projet.
Pour parvenir à ses fins, pour commettre les choses
honteuses en toute discrétion, sans dévoiler ses
intentions tout en captivant l’attention de ceux qui ne sont
pas sur leurs gardes, il ne peut appliquer qu’un seul
procédé: cultiver l’hypocrisie et le mensonge.
D’un côté, cet adversaire incite les fils
d’Adam à croire qu’ils sont intelligents,
très doués pour se prendre en charge en toutes
circonstances, sans tenir compte de la volonté divine, et
d’un autre côté, il les pousse à
s’avilir et à s’entretuer, jusqu’à
ce qu’il n’en reste plus un seul sur terre. À
n’en pas douter, il n’est pas loin d’atteindre
son objectif!
Il n’y a rien de nouveau sous le soleil, et ceux qui font du
mot liberté un prétexte pour agir à leur
guise, comme s’ils étaient les maîtres du monde
en toutes choses, ignorent que leur destinée n’est pas
entre leurs mains. Dès la Genèse, la Bible
décrit ce que sera le devenir des êtres humains qui
sortent du cadre de la création telle qu’elle a
été conçue par Celui qui est depuis toujours.
C’est toute l’histoire des anciennes civilisations qui
cherchèrent à s’étendre sur terre pour
leur propre gloire et à atteindre l’Au-delà
selon leur représentation de l’univers, c’est
toute l’histoire du peuple juif qui erre jusqu’à
ce jour pour n’avoir pas su mettre en pratique la loi de
l’Éternel, c’est toute l’histoire des
nations européennes qui naviguèrent partout sur le
globe et qui l’enflammèrent après avoir
rejeté la parole de vérité, c’est toute
l’histoire de l’humanité qui veut continuer
à se développer maintenant à
l’échelle planétaire, à travers les
nouveaux réseaux de communication et les coopérations
des pays qui adhèrent à la religion universelle de
l’Homme-dieu. Désormais, la boucle est bouclée,
car il a été prouvé qu’il n’y a
que vanité en tout homme, quelle que soit son époque
et quelle que soit l’ampleur de sa domination du milieu
naturel; même les deux plus grands représentants du
savoir selon le siècle, celui qui fut toujours ébloui
par la lumière du cosmos et celui qui voulut voir clair dans
les dédales de la matière grise, tombèrent
dans le piège et ne purent discerner qu’ils
étaient captifs d’un plus fort qu’eux,
qu’ils n’étaient que les pantins d’un
marionnettiste qui les entraînait dans le Néant sans
fin en les faisant tourner en rond, du début
jusqu’à la fin de leur existence.
"L’absence d’évidence n’est pas
l’évidence de l’absence." C’est ce que dit
un jour un grand astronome à la communauté de savants
qui doutait de sa découverte, faite par le calcul, du
compagnon de Sirius, une étoile alors invisible aux plus
puissants instruments d’observation. Il en va de même
pour tous les chercheurs qui s’attachent à
l’apparence: En manipulant l’objet et en le fracassant
pour essayer d’en extraire la quintessence, ils ne pourront
absolument pas saisir ce qui se cache derrière la
matière. Et ce qui est vrai pour l’inerte, est
également vrai pour le vivant: Ceux qui placent leur
confiance dans le potentiel humain pour tout comprendre du
psychisme, ignoreront à tout jamais ce qu’est
l’esprit, la conscience et l’intelligence, qui
permettent à l’homme de voir la composition de
l’invisible. Le seul moment de lucidité qu’eut
le plus connu des explorateurs du mental, fut lorsqu’il
confessa à un confrère qu’il avait tendance
à ramener toute chose à son interprétation
personnelle et à faire dire à ses patients ce
qu’il avait envie d’entendre. Dans tous ces cas de
figure, où les efforts intellectuels occupent la
première place, il y a un positionnement du scientifique qui
est faussé, une approche de l’univers et de la
pensée qui est partielle, une peur de l’inconnu que la
raison ne maîtrise pas, une fuite dans l’imaginaire
pour combler le vide né des découvertes, un refuge
dans le fantasme pour compenser le néant de
l’existence, une profonde résistance à la
vérité, un refus d’accepter que le cosmos et
l’individu sont bien plus que de simples machines, une
impossibilité de reconnaître qu’il existe un
plus grand que soi, et donc une sorte d’emprise tentaculaire
qui est présente depuis la plus tendre enfance, qui masque
la réalité du monde et qui pousse l’ego
à magnifier uniquement ce qu’il est capable de
concevoir.
La psychologie moderne n’a rien inventé. En remontant
dans le passé pour cerner les problèmes
d’aujourd’hui, elle ne fait que copier ce
qu’enseigne la Bible sur le plan spirituel. L’origine
du mal en l’homme a son explication dans son refus de se voir
tel qu’il a été créé, depuis
qu’il a lâché la main de son Père
céleste pour vagabonder comme bon lui semble, faire de son
environnement ce qu’il lui plaît et pratiquer des
cultes à sa convenance. Depuis, rien n’a changé
dans l’histoire des hommes jusqu’à la
Renaissance, où un basculement s’opéra. Le
milieu des intellectuels prit le commandement des nations, rejeta
toute trace de religion de la vie publique et insuffla la nouvelle
vie venant de son imaginaire débridé. Il fit le choix
conscient d’expulser en même temps la parole de
Jésus-Christ de la sphère de la connaissance, pour la
remplacer par des raisonnements spécieux, qui,
jusqu’à ce jour, n’engendrent que des
idéologies toujours plus destructrices.
L’humanité a ainsi suivi le même chemin que le
peuple hébreu lorsqu’il entra en révolte contre
l’Éternel pour s’adonner à ses lubies.
C’est avec la bénédiction des scientifiques
qu’à présent la planète entière
ne respecte plus les valeurs judéo-chrétienne,
jugées dépassées par le progrès de la
liberté selon le siècle, au profit des règles
des hommes sans foi, qui n’aspirent qu’à
étaler la morale de leur propre fonds, et les exo-cerveaux
capables de contrôler bientôt toute
l’activité humaine ne feront pas mieux sur le plan
éthique que leurs concepteurs. Le monde
d’aujourd’hui qui adore la Raison, qui incarne la
sagesse d’en bas et qui s’imagine être la
crème des pensées novatrices, ira donc, de sa propre
décision, à la mort. C’est exactement ce
qu’ont prophétisé les Écritures,
concernant la fin des temps.
Pour échapper à la tyrannie du "Moi, Je...", pour
retrouver l’image de son Créateur et connaître
la gloire de Dieu, l’homme n’a qu’une seule
possibilité: Apprendre à écouter Celui qui
peut l’extraire de cette situation d’échec et
suivre l’étroit chemin qu’Il a tracé pour
monter dans l’Arche, le seul vaisseau construit selon les
normes divines, capable de traverser tous les espaces inconnus pour
voyager vers le Royaume éternel, jusque dans l’autre
dimension où seront bâtis la nouvelle terre et le
nouveau ciel, sans que plus jamais le mal ne puisse y avoir
accès. C’est ici que l’arche de Noé prend
toute sa signification, car, dans le langage biblique, les animaux
représentent souvent les êtres humains. Mais si par le
passé il y eut un déluge qui ressemblait à la
fin du monde, le dernier qui doit arriver ne sera pas d’eau
mais de feu, et le rejet de la vérité biblique
inaugurera son avènement...
Le monde moderne est devenu suffisamment instable pour que la
réaction en chaîne de la bêtise humaine puisse
s’amorcer et emballer tout le système, afin de rendre
témoignage que la Parole de Dieu dit vrai lorsqu’elle
affirme que l’intelligence des intelligents n’est
qu’un agglomérat de vanités destiné
à être réduit en cendres et que la Sagesse
d’En-haut se laisse trouver par ceux qui la
chérissent.
Heureux celui qui a compris le message de la Bible et qui a
parcouru toute son existence en portant l’espérance de
la vie éternelle en Jésus-Christ, en
persévérant jusqu’à son dernier jour
dans la vérité et en témoignant à ses
semblables comment l’on peut passer gratuitement la Porte de
l’Arche du salut!
"Dieu est amour." (1 Jean 4,16)