"les doctrines des hommes contribuent à la satisfaction de la chair." (Colo. 2,22-23)
Mémo
Il y a dans l’histoire des hommes un
peuple hors du commun, une nation qui a traversé de
multiples luttes intestines pour construire son identité,
qui a connu de nombreuses guerres pour protéger ses
frontières et qui est parvenue depuis peu à trouver
son repos. Ce peuple est unique, parce qu’il a longtemps
porté dans son âme des richesses
insoupçonnées, avant de les graver dans le marbre de
sa Constitution. À partir de l’an Un du culte de la
Raison, lorsque l’Univers bascula du côté de la
Négation, du Non systématique à tout ce qui a
un relent de bondieuserie, à partir de cet instant glorieux,
ce pays ne cessera plus de briller de ses lumières
cartésiennes et de rayonner de sa foi en l’être
humain à travers son chef-d’œuvre incorruptible,
la Laïcité. Si le pouvoir central la présente
comme étant la parfaite expression de la tolérance
par son rejet de toute subjectivité et par ses Droits
Universels substitués aux valeurs
judéo-chrétiennes, d’autres pensent qu’il
s’agit là, par aveuglement ou par
déséquilibre mental, du plus haut degré
d’arrogance, du point culminant de l’orgueil
débridé. Avec Elle, plus d’éthique
sortie d’on ne sait où, sans débat
parlementaire, plus de problème religieux, plus de
communautarisme, puisqu’Elle est, de par son essence, la
seule croyance accréditée par l’État
ayant droit à la parole. Après avoir muselé la
hargne de la papauté, dont la luxure n’a
d’égale que sa férocité contre les
insoumis, l’Homme, par la logique formelle, peut
désormais entrevoir un horizon heureux et gérer ses
affaires en toute objectivité. Plus jamais une pensée
au nom d’un dieu quelconque ne sera tolérée sur
le sol purifié de l’obscurantisme. D’ailleurs,
l’impressionnante armée de fonctionnaires mise en
place par les illustres athées pour contrôler si le
citoyen répond bien au réflexe conditionné,
s’il porte bien le voile de la Neutralité
lorsqu’il s’exprime publiquement, veille jour et nuit
à ce que la propagation de l’idéal
révolutionnaire ne soit pas entaché par le
résidu de religieux qui pourrait se montrer trop
entreprenant. Dorénavant, tout est sous contrôle:
l’administration, l’armée,
l’éducation, la culture, la mouvance cultuelle, les
médias, la recherche scientifique, l’activité
économique, sans oublier la santé et la retraite.
l’État se mêle de tout, l’État
comptabilise tout, l’État décide de tout,
jusqu’à voter des lois sur la vie privée afin
que chacun puisse mener son existence à sa guise et jouir
comme il l’entend de son jardin secret, sans être
inquiété par une quelconque morale tombée du
ciel. Hors de l’État et de l’expansion de son
credo, il n’y a point de solution au progrès
démocratique et rationnel. Les frondeurs enragés qui
campent devant les bâtiments publics contre l’avis
officiel et son emprise tentaculaire, resteront à tout
jamais les victimes d’un sombre passé révolu,
car sans Lui, sans l’État Roi, rien n’existe ni
ne se crée sur cette parcelle de paix et de
sécurité dans un monde en folie.
Avant de connaître l’état idyllique de
l’homme au fond neutre, perdu dans son vide existentiel et le
néant cosmique, mais qui sait réclamer des sous et du
temps libre à l’État-providence,
l’humanité a dû affronter d’autres formes
de raisonnements tout aussi aberrants et pernicieux pour son
épanouissement. Examinons ce qui a profondément
marqué notre civilisation.
À Jérusalem, la Porte des Brebis se trouvait
près du temple par commodité, pour que les
bêtes soient proches de l’autel des sacrifices, mais
cette entrée dans la ville était aussi à
proximité d’un réservoir d’eau
nommé Béthesda. Là, sous ses portiques
où la grâce était censée reposer, se
rassemblaient toutes sortes de malades dans l’attente
d’un mouvement de la surface liquide, car, selon certains
manuscrits, celui qui parvenait à se jeter le premier dans
la piscine agitée par un ange, était alors
guéri. Tout le peuple s’accommodait de cette
situation, avec en haut les religieux qui officiaient dans les
lieux sacrés selon les ordonnances transmises par
Moïse, et en bas cette multitude de
désespérés, prête à accepter
toute croyance, avide de manifestations surnaturelles pour
améliorer son triste sort.
En ce temps-là, il y avait donc au moins deux emplacements
révérés en Judée, un site pour adorer
l’Éternel et un lieu où des
phénomènes extraordinaires étaient
susceptibles de se manifester, exactement comme cela se fait de nos
jours en Occident. La religion dominante, qui se targue de
posséder le Saint-Siège et les clés du paradis
chrétien, affirme que s’il est bien de réciter
des prières au Dieu de la Bible dans ses édifices, il
est tout aussi convenable d’aller vénérer la
dame qui est miraculeusement apparue à plusieurs reprises
à des êtres innocents, qui a prescrit sa
dévotion du fond de sa grotte et qui a indiqué, pour
preuve de sa commisération, l’endroit d’une
source, dont les propriétés spécifiques ne
sauraient être discutées...
Il faut bien le reconnaître, depuis que le génie
marketing a exalté les vertus de ce jaillissement
inespéré, tous les habitants de la région
admettent qu’il y a quelque chose de magique autour de la
caverne, et la renommée internationale de cet élixir
naturel est à présent incontestable. Les hauts
dignitaires qui se succèdent dans le somptueux palais romain
ne s’y trompent pas et voient unanimement d’un
très bon œil que leurs ouailles fassent le
pèlerinage vers l’obscure cavité pour profiter
de ses enchantements, ou à défaut, qu’elles se
procurent autant qu’elles le souhaitent un peu de ce
précieux liquide pour leur bien-être corporel et
spirituel.
En deux mille ans, rien n’a changé. Il y a dans ce bas
monde des croyants qui pensent, entre deux lectures de la Bible,
que le Très-Haut est trop loin dans sa demeure
céleste, et peut-être pas assez humain pour se pencher
sur cette planète maudite. Ils sont persuadés que les
problèmes personnels sont mieux appréhendés
par des entremetteurs, surtout par ceux qui daignent manifester
leur sympathie à travers des événements hors
du commun. Avec une telle approche de l’Au-delà,
comment s’étonner qu’il y ait encore sous le
soleil des pratiquants en quête d’une eau bénite
pour conjurer le mauvais sort, des fidèles prêts
à traverser des continents pour se prosterner devant des
statues aux endroits inondés de mystère, des
mystiques disposés à porter n’importe quel joug
pour toucher le merveilleux? Que pense Dieu de ceux qui ont un pied
dans l’enseignement des Écritures et un autre dans le
paganisme, la superstition, ou qui saisissent toute
opportunité pour obtenir ce qu’ils
désirent?
En Jean 5, nous apprenons qu’à l’occasion
d’une fête juive, Jésus passe près de la
Porte des Brebis et décide d’aller vers les malheureux
qui aspirent à un soulagement de leur condition dans cette
maison de la grâce située à côté.
Jésus va ainsi se rapprocher des affligés qui se
pressent devant l’étendue d’eau, mais Il ne va
pas jusqu’au bord du bassin. Jésus n’est pas un
harangueur, Il ne prêche pas le miracle pour les
opiniâtres qui respectent les coutumes des anciens, comme
tout prêtre traditionnel l’enseigne; Il ne peut que
glorifier Dieu. Certainement, Jésus n’a pas fait tout
ce trajet pour encourager les plus entreprenants à se
surpasser pour obtenir le secours désiré, ni
même pour aider matériellement les plus faibles
d’entre eux à faire le saut dans le tourbillon des
vagues en leur fournissant béquilles, cordages, poulies ou
rampes d’accès, tel que cela se passe partout
où s’agglutinent l’aveuglement, les
faussetés et les intermédiaires des cieux qui, dans
leur compassion, vont parfois jusqu’à alléger
la bourse des pèlerins. Jésus est là pour
dénoncer l’abrutissement dans lequel sont maintenus
ceux qui se précipitent vers cette fontaine de jouvence et
pour relever celui qui est brisé. Il refuse de
récompenser ceux qui ont encore un reste
d’énergie humaine et qui se démènent
autant qu’ils peuvent pour survivre selon les usages en
vigueur. Voilà pourquoi Jésus n’occupe pas le
centre de la scène où se dresse le puits de
l’illusion, mais Il choisit de se diriger vers les rangs les
plus reculés, puis s’adresse au plus
méprisé, au plus démuni des miséreux,
à celui qui est abandonné de tous. Il se tient
là où personne ne veut être, au dernier
alignement des impotents, devant une vie ratée, pourrie,
faite de souffrance et d’humiliation, devant une brebis
à bout de forces, égarée loin de la maison du
Père et respirant dans son inertie les derniers instants de
son existence. Et un grand miracle se produit sur Son ordre; car
non seulement cet infortuné, en se détournant de
l’eau miraculeuse et en obéissant à la Parole,
ressuscite physiquement après trente-huit ans de maux, mais
il reçoit de Jésus une grande mission: porter son lit
(son témoignage) en toute occasion, jusque dans le temple de
l’Éternel (où il aura la
révélation du nom puissant de Jésus),
même au nez des plus rigoristes selon la lettre, quitte
à provoquer leur fureur.
Le jour où Jésus parcourut les sombres arcades de
cette place des lamentations, seule une âme, parmi toutes
celles qui étaient accablées, détourna son
regard d’un hypothétique signe pour le porter vers
Celui qui est la vie. Toutes étaient pourtant gravement
malades et à la recherche d’une consolation,
d’un apaisement de leurs meurtrissures; cependant une seule
reçut la lumière et saisit par la foi qu’il
n’était pas nécessaire de plonger d’une
façon particulière dans une eau tonifiante, donc
qu’il était inutile d’être en quelque
sorte baptisé selon les principes et les traditions des
hommes, pour expérimenter la puissance divine.
La propagande de l’Irrespect a atteint
aujourd’hui son paroxysme. Elle s’est même bien
incrustée au sein des églises, lorsque des
téméraires eurent l’idée maligne de
remplacer la parole de Dieu par leurs propres préceptes.
Pour répandre alors leur clinquante dévotion sur tous
les continents en tant que Religion révélée,
ces surdoués du divin ne trouvèrent d’autre
solution que celle de l’esprit qui les animait, soit le
recours à la violence, afin d’accélérer
d’un côté les conversions et d’exterminer
d’un autre côté les hérésies et
les pécheurs impénitents. Face à ce terrorisme
religieux qui prétendait représenter le jugement de
Dieu et qui sévit des siècles durant grâce
à la complicité des monarques, l’athée
et l’opprimé, voulant eux aussi faire le bien à
leur façon, prirent un jour leur destinée en main.
Ils répondirent aux méfaits du clergé et de la
noblesse par le terrorisme révolutionnaire en
effaçant de la mémoire collective le passé,
puis imposèrent leurs valeurs, telles que la foi en
l’Homme, l’égalité des êtres
humains et la solidarité envers tous, sans que plus jamais
une morale, soi-disant d’ordre supérieur mais au
pouvoir de nuisance illimité, n’ait le droit
d’interférer dans leur idéal de vie.
Bien que de nombreux serviteurs de Dieu se soient levés pour
dénoncer les abominations des uns et des autres et que de
grands réveils se soient produits dans les
sociétés où le message de la Bible pouvait
s’exprimer librement, il n’en demeure pas moins vrai
que l’Irrespect, la superficialité et l’incurie
gagnent du terrain dans les démocraties dites
avancées, et que l’argent, le culte du Moi et le
plaisir immédiat sont devenus des buts incontournables pour
quiconque veut à présent réussir sa vie. Or,
c’est exactement ce qu’avait annoncé la Bible,
le livre le plus tourné en dérision par les
défenseurs du Nouvel Ordre établi à tout
jamais, pour ce qui est de la fin des temps.
Combien est peu fréquenté le
chemin qui mène à la Vérité! La
majorité préfère toujours suivre ce que
l’homme inventif (avec la complicité des
ténèbres) bâtit pour le bonheur de ses
semblables, au lieu de respecter la Parole vivante, même si
la mise en pratique pose problème.
En effet, s’attacher exclusivement à Jésus et
être instruit par Lui, ne signifie pas que la croissance
spirituelle sera simple. Faisons une digression pour montrer
combien l’opinion des autres chrétiens, la religion et
le tempérament déteignent sur nos résolutions,
malgré notre savoir, et énumérons, dans la
Bible, certaines attitudes de l’un de ceux qui a beaucoup
expérimenté avant d’être mature.
Telle est la vraie religion, celle de la Bible, qui consiste
à adorer Jésus pour que le Royaume de Dieu se
déploie toujours plus en nous pour se répande
à travers nous. Il est quelque part réconfortant de
savoir que notre Père céleste ne fait acception de
personne et qu’Il éduque tous ses enfants selon ses
propres critères, quelle que soit la charge
ministérielle qui leur est confiée. Avant que nous
soyons éclairés intérieurement sur notre
comportement, nos manquements, nos erreurs de jugement, l'influence
inouïe de nos traditions et l’impact de nos états
émotionnels, il peut parfois s’écouler beaucoup
d’eau sous les ponts.
Jésus a plus d’une fois averti ses disciples sur le
risque encouru à vouloir Le suivre lorsque la maîtrise
de soi est absente, car l’Ennemi peut se déguiser en
ange de lumière pour faire tourner en bourrique quiconque
est dans l’ignorance de ses artifices. Pour éviter les
pièges du diable, et donc la réapparition des valeurs
humaines avec les choix de vie qui en découlent, il vaut
mieux être au clair avec soi-même devant Dieu, et il
faut comprendre ce qui se passe. Une parole de connaissance est
alors ce qu’il y a de plus utile. Elle est
l’instruction qui vient du Ciel pour les assemblées;
elle ne se limite pas à l’église locale, car
elle s’adresse à l’ensemble du Corps et reste
vraie à toute époque. Elle est rare et fort
coûteuse à obtenir; elle est plus précieuse que
l’or fin dit l’Écriture. La redécouverte
du salut par la foi après l’ère de gloire du
Catholicisme, en est la parfaite illustration. Il y a un avant et
un après, mais il n’y aura certainement pas une
seconde démonstration. Dieu ne revient jamais en
arrière dans son œuvre; tant pis pour les
retardataires qui s’obstinent à bâtir des
structures chrétiennes où les savantes conceptions et
les versets bibliques sont imbriqués sans prendre en compte
le plan de l’Architecte. Mais la bonté céleste
étant infinie, nous ne devons pas désespérer
si nous avons l’impression d’être au bord du
gouffre car, si la Réforme a pu avoir lieu dans un temps
tourmenté, un réveil du même ordre, un apport
d’intelligence spirituelle qui illumine les yeux du
cœur, comme dit Paul, peut très bien se produire et
revivifier des nations emportées par la spirale des
raisonnements qui n’apportent aucun salut, mais la
dévastation et la mort.
Qu’en est-il de ce temps de grâce? Cheminons-nous dans
la bonne direction, inlassablement vers la perfection, la
sainteté, ou le spectre de la religion a-t-il fait son grand
retour parmi nous? Une des tendances actuelles, très
appréciée là où l’argent a tous
les droits, consiste à adopter le style cow-boy avec la
mentalité du capitaliste outrancier. L’idéal
chrétien, l’axe du bien est, selon ce point de vue,
représenté par ceux qui brandissent la Bible et qui
gardent un doigt sur la gâchette, par ceux qui partent
à la conquête de leur Far West pour piller les
richesses du monde sans le moindre scrupule, en proclamant la bonne
nouvelle de la réussite et de la gloire pour les plus
intrépides, pour les plus avides de gain, pour les
adorateurs du dieu Dollar qui suivront la route tracée par
les gourous inspirés par le souffle de la
prospérité qui émane des
Écritures...
Ce temps de grâce doit aussi faire face à une menace
rampante qui prend de l’ampleur. Si le fanatisme des
idéologies d’hier a semé la guerre sur tous les
continents, il en est un que la rationalité occidentale ne
peut pour l’instant contenir, malgré ses instances
internationales chargées de surveiller
l’intolérance et l’intégrisme. Une
question est primordiale, bien qu’éludée par
les hauts dirigeants de l’ordre mondial au sein de leurs
imposantes institutions: Pourquoi Dieu a-t-Il permis qu’une
dernière croyance monothéiste se répande sur
le sol même que le Messie a foulé pour venir
s’opposer à l’Évangile de paix? La
religion du Croissant -qui ne brille que dans la nuit profonde-
illumine l’apostasie des peuples en ranimant le combat de la
foi dans sa forme radicale. Car ce même croissant
étreint désormais dans un étau le bouc
émissaire des maux de la planète, les Juifs
rescapés de la grande dispersion, et pointe ses
extrémités courbées comme des sabres vers le
croisé et l’athée, pour punir les
sociétés qui offensent le
Très-Miséricordieux, selon les écrits du
Prophète réactualisés. Par quel tour de force
la sagesse des nations, qui concentre ses armées dans cette
région où règne le chaos autour
d’Israël, endiguera-t-elle ce flot d’horreur
planétaire, puisque l’homme de raison rejette depuis
des siècles toute spiritualité, méprise les
avertissements bibliques sur l’enjeu en cours et ne croit
qu’en lui-même pour apporter la paix universelle?
En effet, le réveil des intégristes musulmans se
heurte en ce moment même à la religion universelle qui
s’est implantée sur tous les continents depuis que les
humanistes ont pris la place des religieux pour gouverner les
peuples. Cette croyance qui se propage dans l’ombre, parce
que ses réunions se font toujours en secret, se croit
supérieure à toutes les autres confessions avec son
culte de la Raison, et se voit bien plus tolérante que toute
autre opinion idéologique par le respect des pratiques
religieuses, si celles-ci se limitent à la sphère
privée. La domination de cette mouvance philosophique, qui
déteste la lumière et qui agit en cachette pour ne
pas donner l’impression d’imposer ses avis aux peuples
versatiles qui ne supportent pas d’être
commandés, sur l’ensemble des nations, est sans
égale, et son influence s’est montrée
déterminante en maintes circonstances. Ses nombreux
initiés se disent faiseurs de liberté, mais en
vérité ils ne répandent, comme tous les autres
penseurs qui osent exprimer ouvertement leur conviction, que leurs
spéculations au gré des événements de
l’Histoire. Ils sont partout et participent à tout
bouleversement de la planète. Voulant copier les
bâtisseurs des cathédrales, qui, eux, bien
qu’ils transmettaient leur savoir à un petit nombre,
avaient une foi ardente et vive envers le Dieu de la Bible, ces
nouveaux architectes des raisonnements mirent leur cerveau au
centre de l’univers et partirent, de leur terre
anglo-saxonne, à la conquête du monde. Les
pères fondateurs des États-Unis en faisaient partie,
au point de laisser sur la monnaie du pays la marque de leur foi en
l’être humain instruit et déifié, et les
principaux responsables des grandes avancées humaines
(Droits de l’Homme, Laïcité,
Société des Nations, etc.) étaient
également membres de ce puissant mouvement qui exalte le
génie des intellectuels venant de tous les horizons. Mais il
y a une énorme faille dans le dispositif de cette invention
humaine: L’œil qui veille sur la gigantesque pyramide
des concepts de ceux qui contemplent leur propre intelligence,
n’est pas l’œil du Dieu vivant et vrai; il ne
peut par conséquent, en aucune façon, éclairer
le chemin de la vérité. Voilà pourquoi, face
aux anciennes religions qui veulent retrouver leur gloire
passée par tous les moyens, cette croyance en la
créativité de l’homme moderne aura bien des
difficultés à résoudre les problèmes
actuels par son habileté dialectique et sa confiance en la
bonne volonté des uns et des autres. On récolte ce
qu’on sème; il n’est pas difficile de comprendre
à présent que l’avenir de
l’humanité qui rejette la Bonne Nouvelle au profit
d’idolâtries et de dévotions en tous genres, qui
n’apportent aucune délivrance de la condition humaine,
ne peut que s’assombrir au fil du temps. On ne se moque pas
impunément du Seigneur du ciel et de la terre, et
l’évidence s’imposera un jour à tous:
L’homme, par lui-même, religieux ou pas, en
n’écoutant que sa propre volonté, est incapable
de faire le bien malgré sa bonne disposition à
l’égard de ce qui est noble et vertueux.
Ouvrons les yeux: les chrétiens du réveil en cours
sont encore loin de pouvoir crier par l’Esprit et à
l’unisson "Viens, Seigneur
Jésus!", bien qu’ils croient tous au pressant
départ vers le Ciel prédit par leurs leaders. Surfant
sur la nouvelle vague des bénédictions divines, qui
leur donne l’impression de dominer l’Ennemi et ses
ruses, ils s’attachent fortement au service avec application
et succès, mais persistent à voir la saine doctrine
sous un angle différent de celui des apôtres. Avec
pour base leur confession de foi repensée, tous sont
persuadés que les pires difficultés du monde à
venir s’inscrivent dans un ordre des choses fort
éloigné, car les profondes analyses des uns et des
autres se recoupent sur un point: cette génération
qui déborde de manifestations célestes, a
indubitablement atteint la plénitude du savoir biblique et
n’a plus sa place ici-bas... Sauf que le Seigneur ne viendra
pas chercher une gamine qui s’illusionne sur elle-même,
mais une future épouse aimante et mature.
Si Jésus passait aujourd’hui dans les allées
des divers rassemblements évangéliques (où des
choses merveilleuses sont opérées par l’Esprit)
pour nous inviter à porter notre croix, saurions-nous
L’entendre? S’Il nous demandait de signer notre
arrêt de mort pour que cessent les leurres sataniques, les
divisions, les fausses prophéties et les inventions
théologiques sur le nombre de baptêmes à tester
pour décoller de la morosité et atteindre les
étages supérieurs de la spiritualité, combien
d’entre nous seraient prêts à
L’écouter, à brûler leur doctrine et
à tout quitter pour répondre favorablement à
Son appel?
Le peuple de Dieu poursuivra sa longue marche qui mène au séjour de la Lumière, le jour où il cherchera sans aucun compromis le Royaume et la justice de Dieu, le salut par la foi et le jugement bien ou mal selon le regard céleste, donc le jour où il aura compris:
Le temps des nations et des religions passera un jour, certes,
mais quelle en sera la fin?
"La colère de l'Éternel ne
retournera pas jusqu'à ce qu'il ait exécuté et
accompli les pensées de son cœur. À la fin des
jours vous le comprendrez avec intelligence." (Jér.
23,20)
"Je vous ferai passer sous la verge, et je vous mettrai dans les liens de l'alliance." (Ezé. 20,37)